“Gravir sans aggraver”
C’est depuis que j’habite auprès des sommets et y passe autant de temps que possible, que j’ai pu réaliser l’ampleur du business et du drame qui s’y trament et faire face à mes propres dissonances. Sans même lire de rapports scientifiques sur le bouleversement climatique, géologique et hydrologique de ces régions (et ils sont légions! mais c’est un sujet pour un autre jour) si vous n’en avez pas le temps, il vous suffit simplement de constater l’affluence sur les pistes, les dizaines de kilomètres de bouchons chaque dimanche soir au retour des stations valaisannes, l’aéroport de Genève débordant de touristes skis sur l’épaule, la fréquence croissante des éboulements et d’effondrements estivaux de blocs dûs au réchauffement et à la dégradation du pergélisol, les pâturages asséchés, les glaciers qui s’amincissent, ou encore les hélicoptères de l’armée suisse qui ravitaillent les alpages en eau, pour s’interroger sur l’impact de tout cela.